Aider les élèves en mathématiques

Partie 5 du document "Le nombre au Cycle 2", Ressource pour la classe, SCEREN
Coordonné par Jean-Louis Durpaire (IGEN) et Marie Mégard (IGEN)

Article mis en ligne le 2 novembre 2010
dernière modification le 8 octobre 2010

par GDM
Bertrand Barilly (IEN), Frédéric Bigorgne (IEN) et Isabelle Del Bianco (IEN), p.87 à 98
 
Le cadre de l’aide personnalisée offre les conditions d’une réflexion autour des obstacles et difficultés rencontrés par les élèves dans l’apprentissage de compétences mathématiques, d’un repérage fin de ces difficultés et d’une mise en œuvre d’aides articulées à ce repérage.
 
 Repérer les origines des difficultés
 
Le rapport aux savoirs mathématiques s’inscrit dans le cadre d’un rapport général aux apprentissages pour lequel différents éléments forment la toile de fond (développement de l’élève, aspects socioculturels, enjeux familiaux, rapport psycho-affectif au savoir, …). La difficulté est inhérente à l’acte d’apprentissage. Les situations d’apprentissage, riches et résistantes, faisant appel aux capacités de raisonnement des élèves, leur permettent d’être confrontés à des défis intellectuels, sources de progrès.
 
L’affectif entretient des relations étroites avec la perception des situations. Un élève peut être en échec face à un apprentissage, en difficulté face à d’autres. Comment faire passer l’élève d’une situation d’échec subie où les faits semblent s’imposer à lui à une situation de difficulté où l’élève comprend qu’il a prise sur la situation ?
 
L’élève en difficulté a une représentation souvent statique de l’activité mathématique et se limite à l’exécution de tâches ponctuelles. Quelle peut être alors pour lui la place du questionnement, de l’initiative, de l’anticipation ? Comment met-il alors en place des outils de régulation de son action (stratégie de contrôle de sa pensée, interrogation sur les effets d’une démarche, …) ?
 
L’élève en difficulté se réfugie selon les auteurs dans des postures de « protection » :
- en se rattachant trop fortement aux outils ou procédures ayant fait leur preuve (recomptage, addition, …) et en évitant de s’engager sur de nouvelles voies ;
- en construisant des démarches erronées comme parade à l’inquiétude de ne rien pouvoir répondre.
 
Deux objectifs généraux se dégagent alors selon les auteurs pour mettre en œuvre des dispositifs d’aide aux élèves en difficultés :
- conforter les premiers savoirs en apprenant avec et non pas contre ;
- prendre conscience de la validité des procédures utilisées et de leurs limites.
 
L’aide aux élèves doit s’ancrer dans la didactique de la discipline. Les auteurs développent deux exemples dans les champs « nombres et calculs » et « problèmes additifs et soustractifs verbaux »
 
 Penser et organiser un projet d’aides
 
« Comment aider ni trop, ni trop peu ? » Jean Julo (2000). Comment étayer l’élève sans tuer l’activité réelle de recherche ? Quelle catégorie d’aides choisir ?
 
Quels repères utiliser pour bâtir un projet d’aide(s) ? L’articulation des aides en fonction des différents temps d’enseignement doit être réfléchie dans le cadre d’un projet en terme d’aides préventives, d’aides d’étayage (ou de renforcement) et enfin d’aides de remédiation.
 
Des réponses à ces questions ou des pistes de réflexion sont proposées par les auteurs.